Quand je pense à l'Afrique, je vois les animaux. 

Le big five, les singes, les requins. Je m'imagine en jeep convertible les cheveux au vent, la caméra à la main. Je sens battre mon cœur. L'émotion qui dépasse tous les autres bonheurs du monde. Le stress de tomber nez à nez avec une trop grosse bête, une trop petite aussi. Quand en réalité, elle ne fait que majestueusement vivre. Sans prendre conscience de ma présence.

Je sens soudainement le vent éventer mes cheveux.

Celui qui cille dans mes oreilles au sommet des dunes de sable. Il revient au bord du Pacifique ou de l'Atlantique. Parce que oui, ces paysages défilent à une allure foudroyante. Diversifié, mais tous à laisser sans mot. 

Par-ci, par-là je repense aux villages.

Ceux rencontrés au milieu de nulle part. Ce nulle part qui est chez eux. Aux habitants. À ces discussions impliquant le langage universel des signes.

À ces sourires qui voulaient tout dire. Aux reconnaissances incroyables des petits dons qui sont si banales pour moi. À la différence. Aux nombreux peuples bien distinctifs qui recouvrent le continent. Alors qu'un adjectif pourrait tous les représenter; hospitalier.